Selon une étude de son génome publiée en août 2024, la population du requin blanc s’est divisée il y a environ 150 000 ans, pour ne jamais plus se croiser.
Le grand requin blanc : tout savoir sur Carcharodon Carcharias
Le grand requin blanc fait figure de légende dans les profondeurs des océans. Le géant des mers en impose, tant par sa fière allure que par sa réputation de prédateur. Mais qui est-il réellement ? Découvrons sans tarder tous les secrets de ce grand requin majestueux.
Sommaire
Qui est Carcharodon Carcharias ?
Également connu sous le nom de Carcharodon Carcharias, le grand requin blanc est un prédateur des mers de la famille des lamnidés. Il s’agit de l’unique représentant du genre Carcharodon. Son impressionnante taille peut atteindre 6 mètres et plus en fait l’un des plus imposants poissons prédateurs qui vivent actuellement dans les profondeurs des mers.
Ce requin est presbyte et confond assez souvent ses proies au visuel. D’une manière générale, le grand requin blanc se nourrit de poissons, de phoques et d’otaries, ainsi que de certains cétacés.
D’où le grand requin blanc tient-il son nom ?
Le grand requin blanc tire son nom de la couleur blanche de son ventre. Son dos est d’une couleur grise, plus ou moins claire. Cette tenue de camouflage lui permet d’être pratiquement invisible. Lorsqu’il croise dans les profondeurs, son dos gris se confond avec les ténèbres des océans. Lorsqu’il est en surface, une proie le regardant d’en dessous le distingue mal, à cause du blanc qui ne se démarque pas de la lumière qui se reflète sur la surface de l’eau.
L’histoire du requin blanc
Étymologiquement parlant, l’appellation Carcharodon Carcharias du grand requin blanc signifie « requin aux dents aiguisées ». Le mot carcharodon vient du grec karcharos ou aiguisé et odous signifie dent. Pour ce qui est du mot karcharias, il signifie requin en grec.
Ce loup des mers est apparemment plus vieux que l’espèce humaine. En effet, les premières dents fossilisées qui ont été retrouvées datent d’il y a environ 16 millions d’années et seraient apparues au beau milieu du Miocène. Toutefois, la phylogénie – la science étudiant la formation et le développement des espèces animales – du grand requin blanc subit toujours quelques controverses. Selon certains taxonomistes, il s’agirait d’un descendant direct du mégalodon, requin géant de la préhistoire. Cependant, des hypothèses plus récentes et plus appuyées par des faits scientifiques en font un membre à part entière de la famille des lamnidés. Ainsi, le requin blanc descendrait plutôt du mako préhistorique, également nommé Isurus Hastalis.
La description physique du requin blanc
Combien mesure un grand requin blanc ? En moyenne, le grand requin blanc mesure entre 4 et 6 mètres de long. Il est intéressant de noter que les mâles sont moins imposants physiquement que les femelles. Cela serait dû à la capacité de reproduction de ces dernières.
La maturité sexuelle d’un requin blanc mâle intervient entre sa huitième et dixième année. À ce moment-là, il atteint entre 3,50 à 4,50 mètres de long pour les requins mâles. Les femelles mettent davantage de temps à atteindre la maturité sexuelle : entre 12 et 18 ans, alors qu’elles mesurent entre 4 et 6,50 mètres de long.
Les requins blancs de la Méditerranée sont bien plus massifs que ceux qui viennent des océans Pacifique et Atlantique. Cela est certainement dû à la concentration saline des eaux, ainsi qu’à la différence des variétés de poissons que l’on peut y trouver. Ainsi, les modes d’alimentation et de vie de ces prédateurs des mers diffèrent en fonction de leur lieu de villégiature.
La taille du grand requin blanc semble régresser
La grande taille du requin blanc est souvent sujette à débats et conjectures qui donnent souvent lieu à des fausses informations, notamment en ce qui concerne le plus grand requin blanc qui ait été pêché jusqu’alors.
Les deux spécimens les plus grands de Carcharodon Carcharias qui aient jamais été capturés mesuraient 11 mètres et 11,30 mètres. L’un fut saisi durant les années 1870, dans les eaux sud australiennes près de Port Fairy, tandis que l’autre fut capturé au Nouveau-Brunswick au Canada, durant les années 1930.
Pour ce qui concerne des temps plus récents, en 1991, un grand requin blanc de 6,40 mètres fut capturé et mesuré à plat sur le sol. Il pesait 2 220 kg. Un autre fut capturé peu avant cela, en 1987, à Malte. Il mesurait 7,13 mètres.
Toutes ces données ont depuis été remises en question.
Si l’on en croit ces chiffres, la conclusion suivante s’impose : l’espèce étrécit à mesure que les décennies passent ! Aujourd’hui, la taille maximale pouvant être atteinte par le plus grand requin blanc serait d’environ 7 mètres de long, et encore. Toutefois, les spécialistes ne désespèrent pas de pouvoir mettre la main sur un plus gros spécimen. L’un des plus grands requins blancs que l’on ait pu détecter récemment est une femelle baptisée Schatzi et qui vit dans les eaux d’Hawaï. L’estimation de sa taille est d’environ 6,5 mètres.
L’autre requin très célèbre et de taille exceptionnelle est Deep Blue Shark dont vous pouvez découvrir les caractéristique dans l’article qui lui a été consacré « Deep Blue, le plus grand requin du monde ».
Retrouvez des informations plus complètes en lisant l’article « Taille et poids requin blanc, hier et aujourd’hui ».
Les requins blancs sont de lourds mastodontes
Le requin blanc est particulièrement massif. La moyenne du poids d’un grand requin blanc mâle se situe entre 680 kilos et 2 000 kilos. Le poids moyen d’une femelle oscille entre 1 000 et 1 900 kilos. Le plus grand requin blanc jamais pesé pesait 2,2 tonnes.
Il n’est pas rare que la tête du requin blanc soit plus grande, plus longue, plus imposante et plus lourde que son corps. Son museau conique et pointu, au bout en forme de triangle lui permet de dénicher aisément les poissons qui tentent de se cacher entre les rochers des mers.
Ses fentes brachiales précèdent les nageoires pectorales falciformes qui sont bien développées. Le requin blanc est également doté de fortes carènes caudales ainsi que de fossettes précaudales, qui sont une caractéristique naturelle des Lamnidae. La nageoire caudale du Carcharodon Carcharias est courte, asymétrique et en forme de croissant. La caractéristique la plus impressionnante de cet animal est sa mâchoire, dotée de 44 à 52 dents.
Le grand requin blanc est doté d’un odorat extrêmement sensible, ainsi que d’une ouïe très fine. Ainsi, il est en mesure de sentir l’odeur d’une goutte de sang dans plus de 4,6 millions de litres d’eau. De même, il est en mesure d’entendre le déplacement ou le cri d’une proie à plus d’un kilomètre de distance. Les bruits et vibrations de basse fréquences sont généralement perçus par le museau du requin blanc, dont il se sert comme d’un récepteur sensible aux champs magnétiques. Il peut ainsi chasser dans l’obscurité totale, grâce à sa capacité à détecter les champs électriques qui émanent de ses proies.
Le mot « impressionnante » est un euphémisme pour désigner la dentition du grand requin blanc. Ses dents sont aussi tranchantes que des lames de rasoir bien affûtées. Plates et triangulaires, les dents d’un grand requin blanc peuvent mesurer jusqu’à 76 mm de long et 60 mm de haut, visibles et dépassant ses gencives. Chaque dent est en plus dentelée.
Zoom sur la morphologie du puissant prédateur
C’est sa silhouette fuselée hydrodynamique, ses nageoires dorsales et pectorales, ainsi que sa nageoire caudale hétérocerque qui font la particularité de ce requin. Les deux lobes de sa queue sont dissemblables, d’où son aymétrie.
Le grand requin blanc est pourvu d’un squelette entièrement cartilagineux. Cette particularité lui confère une certaine souplesse, dont il n’a de cesse de se servir au quotidien. Cependant, il demeure assez rigide au niveau de la colonne vertébrale.
Le nombre des fentes branchiales latérales varie entre 5 à 7. La peau du requin blanc est rugueuse. Cela est dû aux innombrables denticules cutanés et écailles osseuses placoïdes. Cette particularité lui procure une défense efficace contre les parasites et lui confère une hydrodynamique exceptionnelle.
Les requins sont ordinairement des animaux à sang froid, mais le grand requin blanc fait exception, il est un requin à sang chaud. Cette particularité lui permet de survivre dans son environnement. Son corps s’adapte aisément à la température du milieu dans lequel il évolue. On dit de lui qu’il est endotherme : sa source de chaleur est interne, car due à son propre métabolisme. Cette caractéristique propre à son sang lui permet de nager bien plus vite que beaucoup d’autres poissons.
Découvrez L’avantage du grand blanc d’être un requin à sang chaud qui permet au squale de croiser dans toutes les eaux du globe, même les plus froides, ainsi que de nager rapidement.
Carcharodon carcharias dans les eaux froides
C’est sans conteste un avantage pour ce prédateur qui peut chasser aussi bien dans les zones chaudes que dans les zones très froides. En revanche, il semblerait que la taille des requins influe grandement sur la température de son sang. Si le grand requin blanc est petit, son sang sera plus chaud que s’il est très grand. Les requins blancs mâles ont donc le sang légèrement plus chaud que celui des femelles.
Les caractéristiques uniques de la mâchoire du requin blanc
L’impressionnante dentition du grand requin blanc parle d’elle-même. La mâchoire imposante de ce grand prédateur est pourvue de quatre à six rangées de dents. Ces dernières sont inclinées vers l’arrière, ce qui l’aide à retenir ses proies. Lorsqu’il advient que l’une des dents tombe pour cause d’usure ou de choc, celle qui s’aligne juste derrière prend sa place en s’avançant, puis une autre pousse à l’arrière. Toutefois, seules les deux premières rangées de dents sont fonctionnelles. La mâchoire du grand requin blanc mesure environ 90 cm de large lorsque le spécimen avoisine les 6 mètres de long.
Découvrez comment le grand requin blanc détecte ses proies, même les mieux cachées en lisant l’article Ampoules de Lorenzini : gros plan sur le sixième sens du requin.
L’excellente vue du grand requin blanc
Sa vue est bien supérieure à celle de l’être humain.
Il voit très bien sous l’eau, même dans l’obscurité des profondeurs et son champ de vision couvre presque 360°, si l’on excepte les deux angles morts, juste devant et derrière lui.
Lors d’une attaque, le grand requin blanc roule ses yeux en arrière pour les protéger, ce qui laisse apparaître un globe blanc.
Vous en apprendrez davantage sur l’article « Dans les yeux des requins blancs » qui explore le sujet dans le détail.
Comment se nourrit le grand requin blanc ?
Dans les océans, le grand requin blanc fait office de royauté et se situe tout au sommet de la chaîne alimentaire. Craint de tous les mammifères des mers, sauf l’orque, ce prédateur exceptionnel se démarque par ses incroyables capacités physiques.
Le grand requin blanc sait se montrer opportuniste et se nourrit de toutes sortes de poissons, de toutes tailles. Toutefois, ses proies de prédilections sont l’otarie et le phoque.
Mis à part cela, que mange le grand requin blanc ? Dans son alimentation, on trouve l’espadon, le tarpon ou encore le thon. Ensuite, il se nourrit également des tortues, des oiseaux qui ont l’imprudence de se poser en surface, ainsi que des dauphins et toutes autres sortes de mammifères marins.
Il n’est pas rare – en fonction de sa taille et de sa force – qu’il se nourrisse également d’autres cétacés. En revanche, les plus jeunes requins blancs ne se nourrissent que de poissons, jusqu’à un certain âge, en attendant d’être suffisamment puissants. Un bébé requin blanc aurait beaucoup de mal à s’attaquer à un phoque adulte dès ses premières années.
Le grand requin blanc dévore un éléphant de mer
Découvrez ici les dernières découvertes sur l’alimentation du requin blanc, ainsi que son penchant pour les calamars des profondeurs.
Où vit le requin blanc ?
Les grands requins blancs sont souvent aperçus dans les zones épipélagiques de l’océan qui sont les zones océaniques recouvrant la plate-forme continentale. Ils croisent dans les profondeurs des eaux tempérées. Les grands requins blancs se nichent parfois entre les gros rochers tout au fond de l’océan.
On trouve les grands requins blancs principalement en Australie, dans les Caraïbes ainsi qu’en Californie et en Afrique du Sud. Le Carcharodon Carcharias est également présent dans l’océan Pacifique. Il se promène assez souvent au large des côtes hawaiiennes, ainsi qu’au large des côtes d’Alaska. Il n’est pas rare de voir un grand requin blanc faire l’aller-retour entre le Japon et les Philippines, ou encore entre Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande.
L’habitat du grand requin blanc est donc principalement côtier, dans des eaux tempérées. Le prédateur des mers est un amateur des eaux profondes (à plus de 30 mètres de fond) où il aime se reclure pour savourer une proie et la digérer.
Lorsqu’il refait surface ou qu’il remonte dans des eaux moins profondes, c’est généralement parce qu’il a faim. La faculté d’adaptation aux variations de températures du grand requin blanc est incroyable. Un Carcharodon Carcharias est en mesure de réguler la température de son corps jusqu’à 20 °C, au dessus de la température ambiante normale. Cela signifie qu’il peut parfaitement survivre à des eaux très froides. Il en a même fait l’un de ses terrains de chasse.
Toutefois, il n’est pas rare de le dénicher dans les mers tropicales, notamment lorsque les baleines qui y résident mettent bas. Les bébés cétacés constituent des proies de choix pour notre grand prédateur des océans. Sa présence sur les côtes d’Alaska, les côtes australiennes et les côtes hawaiiennes est particulièrement marquée, notamment quelques semaines ou quelques mois après la reproduction des baleines et des tortues.
Le Carcharodon Carcharias se fait rare en mer Méditerranée. Cela est dû, entre autres, à l’intensification du trafic commercial entre l’Europe et l’Afrique du Nord.
Selon une étude publiée en 2024, les requins blancs se sont divisés en 3 populations + 1 hybride qui ne se mélangent jamais.
Le requin blanc est un grand nomade qui parcourt des milliers de kilomètres
Le grand requin blanc est connu pour être un nomade solitaire. Durant ses fréquents déplacements, il est parfois accompagné, mais jamais très longtemps. Les déplacements en couple ne se font généralement que durant la période de reproduction, puis chacun reprend le cours de sa vie.
L’esprit d’équipe ou le concept de colonie ne sied pas à ce grand prédateur des mers, qui préfère chasser tout seul. De même, si l’on a pu décrire les lieux où on le retrouve généralement, sa réelle territorialité n’a jamais vraiment pu être démontrée.
En suivant un seul et même spécimen de requin blanc sur plusieurs années, on observe qu’il ne réside jamais vraiment longtemps au même endroit, quelques mois tout au plus, tant que la nourriture reste abondante. Lorsque celle-ci commence à se faire rare, le grand requin blanc met les voiles vers d’autres horizons où les proies sont plus abondantes.
Notons que plus le Carcharodon Carcharias est grand par sa taille, plus il effectue de grandes distances. Un grand requin blanc femelle fut observé en 2005. Ce beau spécimen fut capturé, doté d’un capteur de localisation, puis relâché. C’est ainsi que l’on a pu en apprendre davantage sur ses déplacements. Elle a traversé tout l’océan Indien en effectuant un aller-retour, entre le Cap en Afrique du Sud et les côtes méridionales de l’Australie.
En moins de neuf mois, ce requin blanc femelle aura parcouru près de 10 000 kilomètres, équivalant à la traversée de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande à la Grande barrière de corail. Jusqu’ici, la raison de ces longues traversées demeure encore inconnue et sans réelle réponse scientifique. Elle n’a généralement aucun lien avec la migration des grands cétacés.
Une récente étude génétique a démontré que les spécimens de grands requins blancs qui sont aujourd’hui présents dans la mer Méditerranée sont arrivés d’Australie il y a 450 000 ans.
En lisant l’article La peau du requin blanc : une structure de haute technologie, vous comprendrez comment sa nage est facilitée et son énergie économisée, grâce à une conception extrêmement sophistiquée.
Le risque d’extinction des grands requins blancs
La population des grands requins blancs a énormément diminué. Cette malheureuse constatation est due au fait que près de 100 millions de requins de toutes espèces confondues sont tués par l’homme chaque année. Notez qu’il existe en tout plus de 380 espèces de requins.
Le résultat est tel qu’aujourd’hui, la population du grand requin blanc est menacée. Effectuer un suivi réel et précis de la population du Carcharodon Carcharias est une tâche particulièrement compliquée, mais, malgré cette difficulté d’évaluation, les scientifiques s’accordent à dire que le nombre des grands requins blancs est dangereusement en chute libre. Sans action majeure et rapide, il pourrait disparaître d’ici un demi-siècle.
Le danger d’extinction menaçant la population du grand requin blanc a donné lieu à des interdictions de le pêcher. Désormais, il est interdit de chasser le Carcharodon Carcharias dans de nombreux pays, tels que l’Afrique du Sud et l’Australie qui furent les premiers à donner l’exemple. Toutefois, cette interdiction est souvent violée par les braconniers qui connaissent la valeur de ce requin.
Les pêcheurs commercialisent la chair du grand requin blanc. Ses ailerons sont également particulièrement prisés des braconniers. Les dents du requin blanc sont ensuite vendues comme souvenirs aux touristes, sous forme de collier. S’il est considéré comme étant le plus grand prédateur des mers, après l’orque, le grand requin blanc demeure néanmoins la victime de l’homme !
Toutefois, il faut savoir que les attaques menées par les braconniers ne sont pas les seules causes de la disparition des grands requins blancs. En effet, les Carcharodon Carcharias subissent également la raréfaction de nourriture, due à la pollution de la mer. S’il reste encore beaucoup de poissons dans l’océan, à certains endroits, les proies favorites des requins blancs – à savoir les phoques et les otaries – commencent à se faire presque aussi rares que lui. Cet état de fait produit un résultat très néfaste sur le développement du grand requin blanc.
Des études sur la vie biologique marine ont démontré que la disparition de la majorité des espèces de squales était du fait de la race humaine. Le commerce du grand requin blanc est régi par le code de la CITES et y est inscrit en Appendice II. Ainsi, pour en commercialiser la chair ou toute partie d’un pays à un autre, le pêcheur doit se munir d’un certificat CITES. Si, en revanche, il demeure dans le pays où il a été capturé et le vend sur place, le certificat CITES ne sera pas nécessaire.
D’autres réglementations nationales et régionales ont été adoptées, dans le but de protéger spécifiquement le grand requin blanc. Ainsi, sa capture est interdite dans les eaux intercommunautaires de l’Union Européenne. Capturer le Carcharodon Carcharias est également une interdit dans la Méditerranée, grâce à la protection de la Convention de Barcelone.
Le mode de reproduction du Carcharodon Carcharias
Malgré un suivi du grand requin blanc, son réel cycle de reproduction n’est pas encore très connu, ni compris.
Le grand requin blanc est un animal ovovivipare. Ses œufs se développent pour éclore dans l’utérus de la femelle. On entend souvent parler de cannibalisme utérin, comme chez les autres lamnidés. En réalité, l’embryon se nourrit d’œufs non fécondés, ce qui rend inapproprié le terme de cannibalisme.
Le délai de gestation est estimé à environ 12 mois. Cette estimation manque de précision, du fait qu’aucun cas d’accouplement de grand requin blanc n’a encore été observé. À la naissance, le bébé requin blanc mesure entre 80 centimètres et 1,50 mètres.
Dès sa naissance, il ressemble à un adulte miniature et est déjà considéré comme étant un prédateur, en parfaite capacité de survivre seul dans les profondeurs de l’océan et de s’y nourrir.
Découvrez dans cet article Les mystères de la reproduction requin blanc.
Le mode de vie du requin blanc constitue encore un grand mystère pour l’heure. Toutefois, les chercheurs et scientifiques ont tout de même pu établir quelques éléments de réponses aux questions fréquentes.
Les requins blancs ont-ils une vie sociale ? Sont-ils en mesure de former des groupes avec une hiérarchie ? Il semblerait que cela soit le cas durant une toute petite partie de leur vie, pendant l’enfance, où la mère est à la tête du groupe et domine les jeunes.
Les congénères issus d’une même fratrie se reconnaissent et s’identifient aisément grâce à de nombreuses marques et tâches visibles sur leur corps ainsi, que sur leurs nageoires. Leur morphologie, leurs traits de couleur sur les flancs et leur odeur sont autant de signes distinctifs qui leur permettent de se reconnaître entre eux.
Une fois qu’ils ont atteint l’âge adulte, les grands requins blancs partent patrouiller en solitaire, chacun de son côté. Il arrive que les requins se réunissent en bande. Malheureusement, la raison de ces soudains regroupements est encore inconnue.
La longévité du grand requin blanc
Considéré comme étant le plus grand poisson prédateur au monde, le grand requin blanc est sans conteste l’un des requins les plus puissants et les plus dangereux du monde.
Si l’on met de côté les problèmes actuels dus à la pollution, aux braconniers et autres facteurs, l’espérance de vie du grand requin blanc était autrefois évaluée à plus de 70 ans. Le grand requin blanc en voie de disparition a aujourd’hui une espérance de vie moyenne, évaluée entre 23 et 60 ans.
Le comportement général du grand requin blanc
Pour maintenir sa température corporelle suffisamment chaude, même en zone extrêmement froide, il doit souvent se nourrir, car la régulation de température brûle un très grand nombre de calories. Fort heureusement pour lui, le grand requin blanc est généralement en mesure de passer en mode « économie d’énergie ». Il entre dans une phase ressemblant au sommeil durant un certain laps de temps non défini. Bien évidemment, ce sont là encore des théories, étant donné qu’aucun requin blanc dormant dans les profondeurs n’a encore pu être observé ! Le Carcharodon Carcharias nage parfois dans un état apparenté au sommeil, comme s’il disposait d’un système de pilotage automatique.
Récemment, une équipe de chercheurs a équipé de balises de suivi huit grands requins blancs croisant près des côtes australiennes. Ils ont ainsi pu être observés et étudiés. Leur vitesse de croisière est généralement comprise entre 3 et 5 km/h. Il s’agit d’une nage lente.
Attention toutefois, cette vitesse de déplacement en moyenne est à ne pas confondre avec leur vitesse d’attaque. D’une manière générale – et cela vaut pour toutes les espèces – les requins doivent se mouvoir dans le but d’alimenter leurs branchies. Il n’est donc pas rare qu’un grand requin blanc plonge en planant, c’est-à-dire en faisant le minimum d’effort possible.
Une hypothèse établie veut que le requin blanc se laisse couler, afin de pouvoir respirer sans consommer d’énergie. C’est ensuite en remontant à la surface qu’il déploie le plus gros de son potentiel, en chassant les animaux rapides et agiles tels que phoques et gros poissons.
La vitesse d’attaque du grand requin blanc peut avoisiner les 30 km/h, sur quelques minutes seulement, avec parfois des pointes à 40 km/h. Pour ne pas se fatiguer inutilement, le Carcharodon Carcharias préfère en apprendre davantage sur sa future victime en l’observant patiemment, afin de choisir le meilleur moment pour attaquer.
Ce fin observateur évalue ses chances de réussite avant de se jeter sur sa proie. Il est important de préciser que la race humaine ne fait pas partie de ses proies favorites. Comme il est presbyte, il lui arrive parfois de confondre un humain avec un phoque, notamment si ce dernier se trouve sur une planche de surf.
La relation entretenue entre grands requins blancs
Le grand requin blanc est un loup solitaire des mers. Il qui accorde énormément d’importance à sa liberté et n’aime pas les contraintes liées au groupe. Il lui arrive cependant de mener un petit bout de vie en couple, sur un temps court. Toutefois, avant que la femelle ne mette bas, le mâle sera déjà reparti en solitaire. La femelle guidera les bébés requins blancs sur quelques mois, avant de les laisser vivre leur vie en partant de son côté.
Retrouvez les détails d’une étude publiée en 2022 qui prouve que les requins blancs seraient bien plus sociables qu’on le suppose.
Le grand requin blanc est incapable de survivre en captivité. C’est l’heureuse raison pour laquelle aucun aquarium au monde n’en possède. Le requin blanc est définitivement un nomade. Ses quelques lieux de villégiature de prédilection sont souvent le large des côtes, qui sont dotées de crevasses profondes dans lesquelles il peut aisément se nicher.
Le Carcharodon Carcharias a besoin d’énormément d’espace pour vivre et pour se développer. C’est ainsi qu’il se déplace parfois sur plusieurs milliers de kilomètres en quelques mois. De plus, le grand requin blanc doit chasser sans relâche, car il n’est pas charognard et ne se nourrit pas de proies déjà mortes.
D’autres aspects intéressants à connaitre sur le grand requin blanc
Le grand requin blanc doit toujours nager pour survivre. En effet, s’il s’arrête de nager, il se noie. Cette particularité est due à son système d’oxygénation, qui ne lui permet pas de cesser de bouger. C’est la raison pour laquelle nous avons vu précédemment qu’il enclenche parfois un système d’économie d’énergie. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est capable de parcourir des milliers de kilomètres sur quelques mois, ainsi que la raison pour laquelle il ne pourrait pas survivre en captivité.
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