L’écholocalisation de l’orque est essentielle pour traquer les proies et lui permettre d’être au sommet de la chaîne alimentaire. Découvrez le décryptage de ce sens extrêmement sophistiqué.
Tl’uk, l’orque albinos de l’océan Pacifique
Tl’uk, l’orque albinos de l’océan Pacifique, fut aperçu pour la première fois près de Puget Sound, à la fin de l’année 2018. Puget Sound est un bras de mer, situé au Nord-Ouest du Pacifique, au large de l’État de Washington. Son nom signifie « La Lune » dans la langue amérindienne salish.
Tl’uk, l’orque albinos de Puget Sound dans l’océan Pacifique
Tl’uk a été repéré pour la première fois en novembre 2018. Il ne s’agit à proprement parler d’une orque albinos, car elle est plutôt d’un gris et blanc nuageux. D’ailleurs, comme Frosty, une autre orque blanche repérée dans la même région, les couleurs de Tl’uk varient d’une photo à l’autre, tout comme d’une vidéo à l’autre.
Parfois, l’orque apparaît très blanche, parfois grise et parfois même, presque semblable aux autres épaulards de son groupe. Cela tient à la météo et aux rayons du soleil qui se reflètent sur la mer, ainsi que l’angle de la caméra.
Tl’uk est une orque de Bigg, c’est-à-dire une orque transiente, donc nomade qui se nourrit, entre autres, de mammifères marins, notamment de phoques et d’otaries sur cette partie de la côte ouest du continent américain.
Les scientifiques n’expliquent par la couleur de l’orque albinos
Les scientifiques n’expliquent pas le leucisme de Tl’uk. En effet, il ne s’agit pas d’une orque albinos, car l’albinisme entraîne une absence totale de mélanine. Ceci engendre une coloration totalement blanche et souvent les yeux rouges, ce qui n’est pas le cas de Tl’uk.
Le leucisme produit une perte de pigmentation qui n’est que partielle, comme on peut bien l’observer sur Tl’uk. Il n’est pas timide et a pu être pris en photo de nombreuses fois !
Tl’uk est encore jeune et il faudrait pouvoir effectuer une biopsie pour prélever de l’ADN, afin d’identifier l’origine de sa particularité.
Quoi qu’il en soit, orque albinos ou atteinte de leucisme, tout va bien pour Tl’uk !
Cette décoloration n’a pas l’air de l’affecter le moins du monde Tl’uk. La première fois qu’il a été observé, ce n’était qu’une très jeune orque. Depuis, il a été maintes fois étudié et sa croissance paraît tout à fait normale. Il grandit et grossit à un rythme régulier et conforme à son espèce.
Pour l’instant, Tl’uk est encore jeune et nage aux côtés de sa mère. Par la suite, il se détachera de sa mère, mais continuera à vivre avec le groupe. Les orques vivent en famille toute leur vie, ce qui assure à Tl’uk une longue vie. En grandissant, il continuera à vivre au sein de son pod, profitant de la protection de ses membres et de leur solidarité pour partager les proies chassées.
Les épaulards transients chassent de grosses proies et mettent au point des techniques collectives, comme cela peut être observé lorsqu’ils chassent le phoque crabier qui se réfugie sur la banquise, ou quand ils s’associent pour s’attaquer au deuxième plus gros prédateur des océans, le requin blanc.
Photo de Frosty, l’autre orque blanche
Souhaitons à Tl’uk, l’orque blanche de l’océan Pacifique, des jours heureux en famille !
Retrouvez des nouvelles de Tl’uk qui a fait une nouvelle apparition au printemps 2021 : Des nouvelles de Tl’uk, l’orque blanche du Pacifique.
Observation d’une jeune orque blanche par Dana Point California en septembre 2019
Le drone est piloté par Matt Larmand @mattlarmand
Merci aux organismes de whale watching pour les photos qui suivent !
© Dana Wharf Whale Watching/Matt Larmand
©Alisa Schulman-Janiger
En juillet 2021 et pour la première fois au monde, 2 épaulards blancs ont été observés au sein d’un même pod. Découvrez la vidéo et les Sublimes photos orques blanches au Japon !
Toujours quelque chose de nouveau à apprendre. Très surprenant une orque « grise » et une blanche, trop belles !
Elles sont rares et magnifiques !