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Orque sauvage

Sira, l’orque sauvage sans nageoire, ou presque, et chef de clan !

On pourrait penser qu’une orque sauvage avec une seule nageoire pectorale et à la nageoire dorsale quasiment inexistante n’a que peu de chance de survivre dans la nature ! Et pourtant, Sira est devenue chef de son clan !

Nageoire dorsale orque

Première rencontre de l’orque sauvage en 2013

Basé à Port Elizabeth en Afrique du Sud, Rainer et Silke Schimpf – un couple de photographes et guides touristiques marins – emmènent tous les jours des touristes voir des orques sauvages, des dauphins communs, des baleines et des requins en tout genre, ainsi que toute la faune marine, particulièrement prolifique dans cette région du monde.

En 2013, Rainer et Silke ont repéré pour la première fois, une jeune orque, très différente de toutes les autres et reconnaissable de loin, car sa nageoire dorsale était tronquée et sa nageoire pectorale droite manquante.

Le couple a surnommé la jeune orque sauvage Sira, mais ils doutaient de la revoir un jour. Elle semblait suivre le reste du groupe à distance et, avec un si lourd handicap, il paraissait hasardeux de miser sur son avenir.

Voir des orques sauvages

En effet, si le bébé orque avait été laissé livré à lui-même, peut-être n’aurait-il pas survécu. Fort heureusement, les orques sont des animaux foncièrement sociables pour qui la famille passe avant tout. C’est ainsi que, plutôt d’être délaissée par ses pairs, Sira a été prise en charge par son clan. Elle a continué à chasser, à apprendre les techniques de chasse qui se transmettent de génération en génération et à partager les festins du clan.

En 4 ans, le bébé orque est devenu chef de clan

Quatre ans plus tard, le couple d’Expert Tours fut surpris de constater que non seulement Sira était presque adulte, mais qu’elle était devenue le chef de son pod.

Rainer et Silke croisaient en mer du côté d’Algoa Bay et suivaient un très important groupe de dauphins communs (probablement un millier d’individus), en train de chasser la sardine lorsqu’ils eurent la surprise de leur vie.

Rainer raconte : « Nous suivions cet énorme groupe de dauphins et nous nous sommes rendu compte qu’ils étaient très nerveux et qu’un mouvement de panique s’amorçait.

Cela s’est passé à environ 30 kilomètres au sud de Port Elizabeth. Alors que les dauphins accéléraient soudainement, nous avons réalisé que, derrière eux, au loin, il y avait des éclaboussures bizarres qui se produisaient.

Sachant que des orques avaient été aperçues au Cap, à environ 800 kilomètres de là, 5 ou 6 jours auparavant, nous savions qu’il y avait de fortes chances qu’elles soient effectivement présentes. »

Rainer s’aperçut alors qu’il se passait quelque chose à l’écart du groupe et manœuvra le bateau pour rejoindre la zone. Là, avec Silke, il comprit qu’un groupe de 5 orques avait réussi à séparer du groupe quelques dauphins communs, apparemment 5 individus.

La surprise fut totale alors qu’ils reconnurent l’orque sauvage si facilement identifiable, Sira !

Des orques

En 4 ans, l’animal avait bien changé. Lorsque Rainer et Silke avaient repéré Sira pour la première fois, la jeune orque semblait un peu à la traîne du groupe, nageant moins vite que les autres et incapable de chasser.

Et là, non seulement elle avait presque atteint sa taille adulte, mais elle semblait être devenue le leader du clan.

Chez les orques, la transmission de la direction d’un pod s’effectue naturellement et pacifiquement, il n’existe apparemment pas de lutte pour le pouvoir, comme c’est le cas pour de très nombreuses espèces.

Rainer raconte : « Quand nous avions vu cette orque sauvage pour la première fois, c’était un bébé, d’environ 3,5 mètres de long. Quatre ans plus tard, elle était devenue presque adulte, mesurait entre 4,5 et 5 mètres et semblait mener le clan. »

Après avoir passé une heure et demie à suivre le groupe d’épaulards, Rainer et Silke retournèrent sur la côte, dans l’espoir de revoir très vite Sira.

Nageoire pectorale orque

Une nage parfaite, malgré les mutilations

Nul ne sait d’où viennent les mutilations de Sira. Elle est peut-être même née handicapée. On sait juste que l’orque a grandi avec. Les Schimpf ont partagé leurs images incroyables de l’orque sauvage mutilée avec des chercheurs.

Les orques sauvages ont parfois la nageoire effondrée, sans que cela n’affecte leurs capacités de chasseuses hors pair, comme le prouve l’histoire de Bâbord et Tribord. Toutefois, cumuler l’absence de nageoire dorsale et d’une nageoire pectorale est exceptionnel.

C’est d’autant plus spectaculaire que Sira est filmée dans la vidéo que vous pouvez découvrir ci-dessous et elle n’a pas l’air le moins du monde handicapée. Elle nage parfaitement droit et a l’air de maîtriser sa navigation avec la même précision que n’importe quel épaulard. Les Schimpf ont d’ailleurs pu l’observer chasser les dauphins, en même temps que les autres membres de sa famille.

L’incroyable vidéo de Sira, l’orque sauvage mutilée et devenue chef de clan

Merci à Rainer Schimpf et Silke Schimpf pour leur témoignage, leurs photos et leurs vidéos de Sira.

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