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Tahlequah et son bébé orque J57

Baby-boom chez les orques résidentes du sud !

Photo de couverture de l’article © Sara Hysong-Shimazu : J57, fils de Tahlequah du pod J des orques résidentes du sud

Voilà une nouvelle qui va réjouir les très nombreux amoureux des orques qui suivent de près l’évolution de la population des orques résidentes du sud, dans le Pacifique, entre les États-Unis et le Canada : le pod J compte trois nouveaux bébés orques depuis 2019, auxquels s’ajoutent 2 bébés orques dans le pod L. Les scientifiques qui les suivent depuis longtemps sont formels, en 10 ans, le groupe n’a jamais été en meilleure forme.

Pour connaître tous les détails sur cette population, lisez l’article Orque Canada et USA : à la rencontre des résidentes du sud.

J31 et son bébé orque de 2 ans

Les mères et les grands-mères représentent l’espoir pour la survie des orques résidentes du Sud, une espèce menacée, car elles prennent soin de leur progéniture, tout au long de leur vie. Cette image aérienne montre la mère J31 et son bébé orque de 2 ans, J56.

Le pod étant fragile, il est important de ne pas perturber les animaux lors de leur observation, ce qui est possible grâce à un drone évoluant à plus de 30 mètres au-dessus de la mer.

J31 et son bébé orque J56
J31 et son bébé orque J56 @ John Durban et Holly Fearnbach (SR3)

3 naissances dans le pod J depuis 2019

Durant l’été 2018, J35 – plus connue sous le nom de Tahlequah – avait donné naissance à un bébé orque qui n’avait survécu que quelques heures. Elle avait été photographiée pendant plusieurs jours, car elle continuait à le porter à la surface de l’eau. La perte du bébé orque fut considérée comme un drame, car la population des orques résidentes du sud peine à se développer.

Fort heureusement, les nouvelles sont bien meilleures depuis cet été fatal de 2018. D’abord, Tahlequah a donné naissance à un autre bébé orque, Phoenix (J57), un mâle né en septembre 2020 et qui se porte toujours bien. Son père est Crescent (J58).

Deux autres bébés orques sont également nés dans le pod J, J56, une femelle née en 2019, et J58, une femelle née en 2020.

Duo orques résidentes du sud

L’optimisme chez les observateurs

« Il y a des signes d’optimisme. Depuis ces dix dernières années, le pod J n’a jamais été en meilleure condition », a déclaré John Durban, professeur à l’Université d’État de l’Oregon. Il est associé de recherche dans le cadre d’un projet de surveillance de la santé des orques, dirigé par Holly Fearnbach de SR3, une organisation à but non lucratif de recherche scientifique et de sauvetage des mammifères marins.

Tahlequah (J35) et son bébé orque Phoenix (J57)
Tahlequah (J35) et son bébé orque Phoenix (J57)

À l’aide d’un drone volant à plus de 30 mètres au-dessus des baleines, ils prennent des photos pour documenter l’état corporel des orques. Ces derniers temps, ils constatent que le groupe J présente des signes encourageants d’amélioration.

Orques résidentes du sud

Une victoire encourageante pour l’ensemble des orques résidentes du sud

« Il y a de l’espoir dans nos images, même si le groupe reste fragile », a déclaré John Durban.

Les orques résidentes du sud sont composées de 3 pods : J, K et L. En 2015, les observateurs s’étaient déjà réjouis d’un baby-boom, avec cinq naissances, mais trois de ces bébés orques et deux des mères étaient ensuite morts.

Aujourd’hui, les nouvelles sont réjouissantes. En plus des trois bébés orques du pod J, il faut ajouter deux naissances au sein du pod L : L124, né en mai 2019 et L125, né en février 2021. Tous ces juvéniles et leurs mères se portent bien.

Bienvenue au bébé orque L125 ! et tous les détails dans cet article.

 

Bébé orque
L125 et sa mère, L86 © Dave Ellifrit – Center for Whale Research (CWR)

Dans cette société matriarcale, chaque naissance est un signe d’espoir, la première victoire étant de mener une grossesse à terme. En effet, des recherches menées par Sam Wasser, du Centre de biologie de la conservation de l’université de Washington, ont révélé que deux tiers des grossesses des épaulards résidents du sud n’arrivent pas à terme, en raison notamment du stress nutritionnel.

Les orques résidentes du sud se nourrissent principalement de saumon royal dont le nombre est en baisse dans toute leur aire d’alimentation.

Bébé orque du sud

L’importance des femelles chez les orques

Chez les orques, la matriarche mène le pod et ses descendants demeurent toute leur vie à ses côtés. Le partage ne s’arrête jamais et les mères orques prennent soin de leurs petits toute leur vie.

Lorsque les orques mâles adultes perdent leur mère, leurs propres chances de survie sont diminuées. « Il existe un risque plus élevé de mortalité, même dans la fleur de l’âge », déclare John Durban. « C’est en partie dû au choc émotionnel, mais aussi en raison du soutien de leurs mères dont ils demeurent dépendants. »

Brèche orque résidente du sud

La ménopause, une exception dans le règne animal

Comme l’explique La ménopause, curiosité de la reproduction de l’orque, la société des orques est l’une des rares communautés animales sur terre au sein de laquelle les mères vivent durant des décennies après leurs années reproductives.

Ces orques grand-mères jouent un rôle crucial dans les pods, grâce à leurs connaissances des endroits où trouver du poisson, en particulier lorsque les temps sont durs.

Ken Balcomb et les orques résidentes du Sud

L25, la matriarche du pod L des orques résidentes du sud

L25 est la grand-mère la plus âgée des orques résidentes du sud. John Durban et Holly Fearnbach l’ont photographiée pour la dernière fois en septembre 2020. En 2019, elle a également été photographiée par des observateurs au sud de San Francisco où elle avait emmené sa famille pêcher le saumon royal.

Née vers 1928, L25 a appris de sa grand-mère les itinéraires de recherche de nourriture des orques résidentes du sud, à une époque où la plupart des grands barrages du nord-ouest n’étaient pas encore construits et où les fleuves Columbia et Lower Snake coulaient encore librement.

Jeunes orques du sud

Le saumon royal était alors abondant, mais l’orque a appris au fil du temps à trouver d’autres sources de nourriture, en s’éloignant du circuit habituel du pod.

L25, J35 et les autres grands-mères et mères orques travaillent toujours pour nourrir leur famille élargie, dans un monde qui a beaucoup changé. C’est grâce à cette faculté d’adaptation, à la capacité des orques à résoudre des problèmes et à transmettre leurs savoirs d’une génération à l’autre, qu’elles arrivent à survivre dans la mer des Salish où leurs conditions de vie se sont détériorées avec les années.

Spyhopping orques résidentes du sud

Souhaitons longue vie aux orques résidentes du sud et encore de très nombreux bébés orques, dans un avenir proche, pour assurer la relève !

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