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Calamar géant

Le calamar géant prédateur du requin blanc, ou le contraire ?

Le calamar géant est un animal mythique très méconnu. On le sait gigantesque et redoutable avec son bec puissant et ses tentacules géants, mais que pensez-vous qu’il se passe lorsqu’il croise la route du grand requin blanc ?

Ce scénario digne d’un film à sensations hollywoodien n’est pas une fiction, mais bien une réalité ! Pensez-vous le calamar géant prédateur du requin blanc ? Ou le contraire ? Ce sujet a fait l’objet d’une étude documentée dans la région de l’île volcanique mexicaine Guadalupe, située à 250 kilomètres à l’ouest-sud-ouest des côtes de la péninsule de la Basse-Californie, dans l’océan Pacifique.

Un calamar géant
Calamar géant

Les interactions usuelles entre le calamar et le requin blanc

Les interactions entre les requins et les céphalopodes sont fréquentes. Des études menées dans le monde entier ont montré que les calamars représentent plus de la moitié du régime alimentaire de certaines espèces de requins, notamment les requins bleus, les requins marteaux et les requins renards pélagiques.

Le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) aime également se nourrir de ces calamars. Ils sont considérés comme un élément important de son menu, car de grandes quantités sont fréquemment trouvées dans son estomac et dans les valeurs isotopiques de ses muscles.

Le squale apprécie les profondeurs, car il y trouve aussi d’autres mets « délicats » à dévorer !

Calamar de Humboldt
Calamar de Humboldt

Le calamar prisé pour ses valeurs nutritives

Il faut dire que le calamar représente une très intéressante source nutritive, grâce à sa haute teneur en protéines, glucides et acides gras.

La consommation d’un calamar s’avère essentielle dans le régime alimentaire du requin blanc, en permettant une digestion et une absorption rapides de nutriments, en raison de la grande quantité de protéines et de la faible teneur en lipides.

Par ailleurs, certaines espèces de céphalopodes, dont le calamar géant, contiennent un taux élevé d’acides gras essentiels qui favorisent le processus de reproduction des requins, avec la stimulation de la spermatogenèse chez les jeunes mâles adultes et de meilleures conditions de gestation chez les femelles adultes.

L’île volcanique de Guadalupe, le paradis du requin blanc

L’île volcanique de Guadalupe, située au large de la côte ouest de la Basse Californie, dans le Pacifique Nord, est un site d’alimentation extrêmement profitable pour le requin blanc. Il plonge ici à des profondeurs diverses – allant jusqu’à 1 000 mètres – en fonction de la proie visée : petits cétacés, poissons osseux, pinnipèdes, céphalopodes, etc.

Calmar volant
Calmar volant
Bec de calamar
Bec de calamar

Les différentes espèces de calamars

Dans cette zone du Pacifique Nord, vit une large variété de grandes espèces de céphalopodes : encornet volant néon, calamar rouge, encornet violet, encornet géant (ou calmar Humboldt ou diable des profondeurs) et calamar géant (Architeuthis dux).

C’est dans cette zone que les chercheurs ont poursuivi l’étude qui leur a fourni des preuves des combats entre le calamar géant et le requin blanc. En effet, si le calamar fait partie du menu du requin blanc, certains d’entre eux savent se défendre. Le bec de calamar et ses puissants tentacules recouverts de ventouses constituent des armes redoutables.

Tentacule calamar

Le calamar géant

Calamar échoué

Pour vous donner une idée des proportions, voici la photo de plongeurs ayant découvert un cadavre de calamar géant sur une plage de Nouvelle Zélande, dans la région de Wellington.

Découvrez tous les détails sur ce fascinant mollusque en consultant l’article Calamar géant, tout savoir sur Architeuthis dux.

Des cicatrices spectaculaires

Tentacule de calamar

Durant l’étude menée, quatorze requins blancs ont été repérés et photographiés avec des cicatrices inhabituelles (et spectaculaires !) sur leur corps, entre les années 2008 et 2019. La majorité d’entre eux était constituée de mâles, adultes ou de jeunes adultes. Les cicatrices se situent principalement sur la tête et le tronc, entre les nageoires dorsale et pectorale.

Un mâle a été observé à plusieurs années d’intervalle, avec de nouvelles cicatrices, ce qui prouve que les rencontres sont récurrentes.

Calamar géant prédateur requin blanc

Les blessures près de la bouche et du tronc du requin suggèrent une réaction défensive du calamar géant face au requin blanc. L’épreuve de force s’est probablement déroulée sur le territoire du calmar, c’est-à-dire dans les profondeurs.

Le motif et la forme des cicatrices correspondent à l’empreinte de la ventouse du tentacule de calamar. Les cicatrices observées mesurent entre 20 et 60 centimètres de long. Le diamètre des ventouses mesure plusieurs centimètres.

Le calamar géant ne semble pas être le seul responsable. Les marques semblent correspondre au tentacule de calamar géant, à celui de l’encornet géant, ainsi que l’encornet volant néon. Les chercheurs se fient à la taille des bras de ces différents céphalopodes pour arriver à ces conclusions.

Calmar rouge
Calmar rouge

Le calamar géant se défend bien, mais ne représente cependant pas un prédateur du requin blanc, au contraire

Si le calamar semble pouvoir parfois s’échapper, ce n’est cependant pas toujours le cas. Des fragments du céphalopode ont déjà été retrouvés dans l’estomac de requin blanc. Dans cette enquête, il a pu être prouvé qu’une femelle requin blanc de 4,6 mètres en avait mangé, grâce à l’étude de ses tissus.

Les marques sur les requins suggèrent une rencontre extrêmement agressive entre le prédateur et sa proie. La puissance d’aspiration des bras et des tentacules des grands calmars est susceptible de générer des blessures ouvertes, en fonction de l’intensité de l’étreinte.

Chez les cétacés, le calamar géant figure régulièrement au menu des cachalots. La présence de becs de calmar dans leur estomac, en plus des cicatrices observées sur la tête et le corps de ces cétacés l’ont maintes fois prouvé.

Un calamar

Calamar

Calmar

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