L’écholocalisation de l’orque est essentielle pour traquer les proies et lui permettre d’être au sommet de la chaîne alimentaire. Découvrez le décryptage de ce sens extrêmement sophistiqué.
Rencontre d’une nageuse et d’une orque en Nouvelle Zélande
Mise à jour de l’article le 29 juin 2023 avec une nouvelle vidéo de l’interview de Judie Johnson en fin d’article.
Nager avec des orques est le rêve de nombreux passionnés qui recherchent LE lieu où la rencontre pourrait avoir lieu. Mais cela peut aussi arriver par hasard et c’est ainsi qu’a été filmée la rencontre d’une nageuse et d’une orque en Nouvelle Zélande. L’aventure remonte à décembre 2018 et cette séquence vidéo reste unique à ce jour.
Sommaire
L’orque, une baleine tueuse, vraiment ?
L’orque est-elle une baleine tueuse ? Oui, mais par nécessité seulement. Si les anglophones appellent l’orque la baleine tueuse (killer whale), son comportement envers les humains n’est pas en cause, mais plutôt envers ses proies qu’elle chasse naturellement, puisqu’elle est carnivore. La vidéo qui suit est le meilleur exemple du caractère sociable, curieux et pacifique de l’épaulard (l’autre nom de l’orque).
L’orque de Nouvelle Zélande et la nageuse
La scène se passe en Nouvelle Zélande, le 4 décembre 2018. Judie Johnson est une habitante de Hahei, à l’est de la péninsule de Coromandel. À cette époque, c’est l’été, mais l’eau est pourtant glacée dans cette partie du Pacifique Sud. Elle est donc seule dans l’eau, tandis que des promeneurs arpentent la plage.
Apparemment, Judie, la soixantaine, est une habituée de la nage. Comme d’habitude, elle a enfilé sa combinaison noire pour aller crawler le long de la côte. Lorsque de gros animaux qui arrivent par derrière la rejoignent, elle croit d’abord qu’il s’agit de simples dauphins, mais prend peur quand elle voit leur ventre blanc scintiller sous l’eau. Elle comprend qu’il s’agit du plus grand d’entre eux, l’orque. Judie connaît la réputation de ces mammifères marins : elle sait qu’aucune attaque sur l’homme n’a jamais été documentée, mais elle sait aussi que le nom de killer whale n’est pas usurpé et que la baleine tueuse aime se nourrir de phoques. Or, avec sa combinaison noire, elle ressemble à un phoque. Qui plus est, elle est en train de nager le crawl dont les mouvements à la surface de l’eau, ainsi que les remous et éclaboussures occasionnés peuvent évoquer un phoque blessé qui se débat pour respirer à la surface de l’eau.
Les orques sont très proches d’elle et l’une d’elle, la plus grande, lui mordille presque les pieds. Judie n’est pas très loin du rivage, à vingt mètres seulement, et décide de sortir de l’eau. Elle est interpellée par quelques badauds qui se promènent sur la plage avec qui elle discute quelques instants. Cependant, à leur plus grande surprise, elle décide de retourner dans l’océan et de poursuivre sa séance de crawl.
Passée la stupeur des premiers instants, Judie Johnson a estimé qu’elle ne pouvait pas passer à côté d’une telle rencontre. Elle a décrit l’expérience comme un moment unique de sa vie.
« C’était tellement différent de tout ce qui m’est arrivé avant, et je me suis dit, non, j’y retourne, c’est une expérience qui change la vie. Les orques étaient aussi intéressées et curieuses à mon égard que je l’étais à leur sujet. » Judie Johnson
Toute la scène filmée grâce à un touriste australien
Dylan Brayshaw est un touriste australien qui était stationné avec son camping-car, près de la plage de Hahei. Intrigué par des mouvements dans l’eau, il a sorti son drone pour filmer ce qu’il pensait être, lui aussi, des dauphins communs. Il s’est aperçu qu’il s’agissait d’orques et a pu filmer l’interaction avec la nageuse.
Vous pouvez voir la séquence complète sur la chaîne YouTube de Dylan Brayshaw où il compile habituellement des images de surf.
Voici plus bas l’extrait où la famille d’orques s’approche de Judie. Les images sont d’excellente qualité. On y voit trois orques, apparemment une mère et ses deux petits. L’un est vraiment très jeune, probablement quelques mois, l’autre est un peu plus âgé, entre un et trois ans.
Au tout début, la mère nage aux côtés du plus petit, tandis que l’autre s’approche de la nageuse. Il tient quelque chose de blanc entre ses dents, un gros poisson ou une raie sans doute. Il effectue le tour de Judie qui poursuit sont crawl comme si de rien était.
C’est ensuite au tour de la mère et de la plus petite orque de s’approcher. S’ensuit alors un ballet au cours duquel la famille d’épaulards frôle Judie, lui coupe la route, l’accompagne… À un moment, on dirait même que la mère lui grignote les pieds. Le plus grand des jeunes épaulards tient toujours sa proie dans sa gueule.
Au bout de deux minutes, les orques se lassent et reprennent leur route, laissant Judie poursuivre la sienne.
Pendant tout ce temps, Bryan a suivi de près cette rencontre entre la nageuse de Coromandel et les orques de Nouvelle Zélande. Ses images sont d’autant plus spectaculaires qu’inattendues. Judie Johnson ne cherchait pas à rencontrer les orques et Bryan Brayshaw passait des vacances en famille, et filmait des images de surf. Mais le hasard a bien fait les choses et nous offre cette vidéo magnifique qui prouve, une fois de plus, que les orques en liberté ne sont pas une menace pour l’homme.
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