L’écholocalisation de l’orque est essentielle pour traquer les proies et lui permettre d’être au sommet de la chaîne alimentaire. Découvrez le décryptage de ce sens extrêmement sophistiqué.
Plonger avec des orques pour comprendre leurs vocalises
Le système de communication des orques est très sophistiqué et les chercheurs peinent à le comprendre. Avant de développer le sujet d’autres articles plus détaillés, voici un court article qui permet d’en comprendre le principe. Les observations portent sur les groupes d’orques qui évoluent sur la côte ouest du Canada, en Colombie Britannique.
La communication sous l’eau pour ne jamais se perdre de « vue »
La communication est au cœur de la conscience sociale des orques. Les orques vivent en clans et les membres de la famille sont rarement hors de portée les uns et des autres. Un mâle quitte occasionnellement le groupe pour rejoindre une femelle d’un autre groupe, mais revient ensuite dans sa famille d’origine, menée par la matriarche qui est sa mère, sa grand-mère ou parfois même, son arrière-grand-mère.
Les appels entre les membres du clan résonnent sur plusieurs kilomètres dans l’océan.
Chaque orque sait où se trouvent les autres à tout moment. Compte tenu de la puissance de leur attachement mutuel, la communication sous l’eau est très apaisante. Elle constitue un ingrédient essentiel du lien qui apporte l’harmonie à la communauté des orques.
Plonger avec les orques pour comprendre la signification de leurs vocalises
Les chercheurs enregistrent depuis longtemps les vocalises des orques, en utilisant des hydrophones et enregistreurs sonores. Si c’est possible, ils plongent pour fixer des appareils au fond de l’eau, afin de pouvoir les écouter à distance. Lorsque l’océan est trop profond, ils plongent leur micro sous l’eau depuis leur bateau. Dans les deux cas, les enregistrements s’effectuent avec le moins d’interférences possibles, afin de respecter l’intimité des orques, et ne pas fausser leurs réactions et leurs « conversations ».
Les orques émettent trois types de vocalises :
- des clics ;
- des sifflements ;
- des appels pulsés.
Les clics sont émis par le sonar de l’épaulard et sont utilisés pour l’écholocation. Il leur permet de localiser et identifier les sources de nourriture. Ils servent également à définir tous les autres éléments qui font partie de leur entourage : reliefs, rochers, animaux, objets flottants ou échoués, etc. Les clics permettent à l’orque de se situer dans son environnement.
Les sifflements sont généralement des émissions à tonalité continue qui peuvent durer de nombreuses secondes. Ils sont complétés par les appels qui sont des signaux pulsés. Ces derniers constituent la principale composante du répertoire de communication des orques.
Les dialectes des populations de la côte ouest de l’Amérique du Nord
Le docteur John Ford, de l’Université de Colombie Britannique, a classé les types d’appels pour les orques de l’État de Washington et de la Colombie-Britannique. Il a découvert que chaque orque possède sa propre collection d’appels qu’il a appelés leur dialecte.
Il a ensuite pu définir de plus grands groupes acoustiques ou clans en regroupant les pods qui partagent des appels communs. Seuls les pods qui partagent des appels communs font partie de ce clan. La communauté résidente du Nord compte trois clans, alors que la communauté résidente du Sud n’en compte qu’un seul, tout comme les orques transientes qui sont de passage sur cette côte.
Il existe une variabilité dans les types d’appels, même pour les différents groupes maternels, au sein des groupes et des clans. Cela constitue un outil utile pour identifier les groupes en l’absence d’identification visuelle, par exemple la nuit ou à partir de lieux éloignés.
Le rôle de ces appels n’est pas encore précisément connu. Cependant, les différents appels sont certainement un moyen pour les orques de se suivre sur de grandes distances, dans l’obscurité ou lorsque de grandes congrégations se forment.
Il existe un potentiel de communication d’informations spécifiques complexes dans les appels. Parfois, les groupes sont très bruyants et à d’autres moments, les groupes peuvent être silencieux. Le niveau sonore des appels augmente lorsque leur environnement est perturbé par le trafic maritime.
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Suivez le lien pour écouter le chant des orques.
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