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Écholocalisation de l'orque

Gros plan sur l’écholocalisation de l’orque

L’écholocalisation de l’orque est la capacité de créer et d’utiliser une série de sons uniques à la place de la vue traditionnelle pour localiser des proies et d’autres objets dans les environnements vastes et variés des océans du monde.

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L’écholocalisation pour combler le manque de visibilité sous l’eau

Bien que les orques aient une bonne vue, comme de nombreux mammifères, elles sont désavantagées lorsque la clarté de l’eau est faible ou qu’il n’y a pas de lumière. Si vous ouvrez les yeux sous l’eau, vous pouvez faire l’expérience d’un point de vue similaire à celui des orques, car leurs structures visuelles sont comparables à celles des humains. Bien que vous puissiez voir, les images sont floues, ce qui empêche de discerner précisément les formes.

Pour les orques, les objets et les proies possèdent également leurs propres sons. C’est la raison pour laquelle la vue floue est moins importante pour elles lorsqu’il s’agit de chasser et de chercher de la nourriture, car elles se fient aux sons.

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Pas d’odorat chez les orques

Une mauvaise vue n’est pas du tout fiable lorsqu’il s’agit de chasser sur de grandes distances ou de reconnaître les membres du pod. Si les orques ne peuvent pas bien voir sous l’eau, quels sont leurs autres atouts pour être d’excellentes chasseuses ? L’odorat peut sembler une façon logique de rationaliser leur capacité à chasser ou à localiser leur famille sans une bonne vision. Mais les orques n’utilisent pas l’odorat pour localiser des objets, leur pod ou leurs proies pour la simple raison que l’odorat est en fait absent de leur spectre sensoriel. Elles ne possèdent en effet pas de glandes olfactives ; leur sens primaire est l’ouïe et le secondaire le toucher.

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L’écholocalisation de l’orque au lieu des organes olfactifs

En raison de l’évolution du nez des orques – devenu un évent ayant migré vers le sommet de leur tête – il leur a fallu mettre au point un tout nouveau système : l’écholocalisation.

L’écholocalisation des cétacés

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Le mécanisme de l’écholocalisation de l’orque

L’écholocalisation de l’orque commence par les structures spécialisées de la tête : l’évent, qui était autrefois des narines fonctionnelles, les sacs aériens, les lèvres phoniques, le melon, les mâchoires et la « bulle », un remplissage arrière de graisse hyperdense dans les os de la mâchoire.

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L’ensemble de ce système produit une série particulière de sifflements, de clics et de gémissements qui se propagent cinq fois plus vite dans l’eau que dans l’air, tout en conservant une force suffisante pour revenir en arrière et effectuer le même chemin.

  • L’orque produit les différents clics en faisant passer l’air de ces sacs à air spécialisés à travers les lèvres phoniques, qui sont semblables à des cordes vocales.
  • Les sons émis par ces délicates lèvres phoniques sont concentrés par le melon, qui est essentiellement un grand sac situé au-dessus des mâchoires.
  • À l’intérieur du melon se trouvent des composés graisseux de différentes densités, qui agissent comme des lentilles phoniques qui affinent les impulsions, permettant à l’orque de diriger les impulsions à courte ou longue distance, en fonction de la profondeur ou de la distance à laquelle elle souhaite détecter des objets et des proies.
  • Grâce à la capacité d’affiner ce son avec ce gros melon, les orques peuvent identifier des objets aussi petits qu’une bille.

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L’analyse des données par l’orque

Le son donne aux odontocètes (baleines à dents) ce que nous pourrions considérer comme une imagerie en 3D de leur environnement. Mais comment l’orque récupère-t-elle ces informations essentielles une fois qu’elle a émis une série de clics ? La réponse est qu’ils rebondissent comme un trampoline sur l’objet ou la proie à identifier.

Lorsqu’un signal d’onde touche un objet, il modifie le son et ce nouveau son se répercute jusqu’à l’origine. Cette action se produit très rapidement et les signaux peuvent être discernés au point que les orques peuvent identifier des espèces de poissons hors de leur vue par la seule taille de leur vessie natatoire, ce qui leur permet de savoir si leur saumon préféré nage au sud ou s’il s’agit d’une proie moins désirable.

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Bien entendu, les orques ne se contentent pas d’entendre ces vagues de retour. Elles les ressentent dans l’ensemble de leur tête. Les odontocètes reçoivent leurs signaux auditifs d’abord par la mâchoire inférieure, ce qui permet aux sons de se réverbérer et de se transmettre facilement aux organes de l’oreille interne par l’intermédiaire d’un corps lipidique continu dédié.

Les sons peuvent également être reçus latéralement par les lobes graisseux qui entourent l’oreille et que l’on appelle les bulles auditives. Ces bulles sont des cavités remplies de graisse dont la densité est similaire à celle de l’os, ce qui optimise la réception à des fréquences similaires à celles de la mâchoire.

Le cerveau des orques est très complexe et peut interpréter la direction des formes d’ondes qu’il reçoit de cette manière « 3D ». Une fois que les informations ont traversé ces structures de la tête, elles parviennent au nerf auditif et à deux régions du cerveau – le colliculus inférieur et le corps géniculé médian – qui traitent les signaux électriques et les sons complexes qui aident les orques à naviguer efficacement dans les océans et à chasser efficacement.

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Des sons suffisamment forts peuvent-ils littéralement ébranler le crâne des orques ?

Des sons suffisamment forts peuvent-ils littéralement ébranler le crâne de l’orque ? La réponse est oui. Ce super pouvoir d’écholocalisation participe à la place de prédateur au sommet de l’orque, avec ses grandes dents coniques et son cerveau performant, mais que se passe-t-il lorsque les sons sont si forts qu’ils font trembler la tête des animaux marins ?

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L’efficacité de leur superpouvoir est alors annulée. C’est ce qu’on appelle la pollution sonore, qui entraîne de nombreuses co-morbidités. En perturbant les signaux sur lesquels les orques comptent pour chasser et se retrouver, les cargos, les bateaux de pêche, les avions et les navires de charge causent des dégâts importants, rien qu’en termes de pollution sonore, sans parler de la pollution physique. Il est important d’être conscient que l’activité humaine crée des conflits qui empêchent les orques de trouver leurs proies, alors qu’elles ne sont pas en concurrence avec nous en qui concerne les ressources sous-marines. Le bruit perturbateur cause des dommages excessifs et fait des orques des chasseurs de moins en moins efficaces au fur et à mesure que la pollution sonore augmente. Par extension, l’inconfort et le stress extrêmes auxquels elles ont été soumises les obligent à fuir les terrains de chasse ancestraux où elles recherchent des aliments éprouvés qui ne peuvent être remplacés immédiatement.

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La raréfaction des proies, en même temps que l’épuisement physique

L’activité humaine parasite engendre des facteurs de pollution physique, en même temps que des facteurs d’épuisement physique. La nourriture est devenue contaminée et/ou rare en raison de la surpêche et des sous-produits résiduels nocifs. Les contaminants sont absorbés et transportés dans la chaîne alimentaire une fois ingérés et remontent jusqu’aux orques.

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Il est important de tenir compte de ces éléments lorsque nous découvrons tous les aspects de l’anatomie et de la physiologie des orques et d’appliquer cette pollution sonore négative comme étant intrinsèquement nocive, quel que soit l’environnement dans lequel les orques évoluent. La pollution sonore n’affecte pas toutes les populations aussi gravement que dans le Puget Sound, mais toute orque soumise à cette perturbation peut se retrouver désorientée, avec notamment le risque de s’échouer. La pollution sonore, parmi d’autres types de pollution, est particulièrement odieuse pour les orques, car le son est primordial pour la communication entre elles et pour la chasse.

Restons cependant optimistes. La recherche avance et, avec elle, des mesures de protection sont mises en place çà et là dans le monde pour une meilleure cohabitation entre les hommes et les orques.

Pour plus de précision sur ce sens : Comment l’orque chasse grâce à l’écholocalisation.

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