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Calamar géant

Calamar géant, tout savoir sur Architeuthis dux

Image de couverture de l’article © Adéle Grosse/Iziko Museums en Afrique du Sud

Malgré sa gigantesque taille, le calamar géant reste assez mal connu, car il vit dans les profondeurs des océans et échappe le plus souvent à l’observation. La plupart de nos connaissances proviennent d’ailleurs de carcasses mortes, trouvées flottant à la surface de l’eau ou échouées sur les plages. Voici ce que nous avons appris jusqu’ici sur ce fascinant mollusque.

Calamar géant dessin

Calmar ou calamar ?

Faut-il écrire (et prononcer) calmar ou calamar ? On trouve indifféremment les deux versions et elles sont toutes deux acceptées.

Si l’on s’en tient au dictionnaire de l’Académie Française – la référence en la matière – la graphie « calmar » est la principale. L’étymologie du mot est « calemar », mot utilisé au XVIe siècle, emprunté à l’italien « calamaro », lui-même issu, en raison de la poche de liquide noirâtre propre à cet animal, du bas latin « calamarium », « écritoire ».

À la fin de la définition, l’Académie Française précise : on dit aussi calamar et encornet. Si vous cherchez la définition de « calamar » ou « encornet », vous êtes renvoyé à la graphie principale « calmar ».

Alors calmar ou calamar, c’est comme vous voulez, ce sont de parfaits synonymes.

Carte d’identité du calamar géant

Calamar géant / Architeuthis dux
Classification
RègneAnimalia
EmbranchementMollusca
ClasseCephalopoda
Sous-classeColeoidea
Super-ordreDecabrachia
OrdreTeuthida
Sous-ordreOegopsina
Famille
Architeuthidae / Pfeffer, 1900
Genre
Architeuthis / Steenstrup in Harting, 1860
Espèce
Architeuthis dux / Steenstrup, 1857

Croquis calamar géant

L’anatomie du calamar géant

La constitution du corps du calamar géant est assez rudimentaire. Il possède : deux yeux, un bec, huit bras, deux tentacules pour se nourrir et un entonnoir (également appelé siphon).

Tentacule calamar géant

Les tentacules d’alimentation

Le calamar géant peut attraper des proies jusqu’à 10 mètres de distance en projetant ses deux tentacules d’alimentation, munis de centaines de puissantes ventouses à dents pointues.

Ces tentacules sont très longs, doublant souvent à eux seuls la longueur totale du calmar géant.

Ventouses calamar géant

Les ventouses

Des centaines de ventouses puissantes ornent l’extrémité aplatie du long tentacule alimentaire du calamar géant, appelée « massue ». Elles permettent au calamar de s’accrocher à ses proies pour les capturer. Elles laissent de profondes cicatrices sur la peau autour de la bouche des cachalots, lorsque le calamar se bat pour échapper aux mâchoires de la baleine ou du requin blanc.

Gros plan ventouse calamar géant
Ventouse du calamar géant © Clyde F. E. Roper

Cette photo en gros plan montre l’anneau dentelé et résistant qui entoure l’ouverture d’une ventouse de calamar géant. Cet anneau est fait de chitine, comparable au matériau qui constitue nos ongles. En utilisant la succion, la ventouse saisit fermement la proie du calmar.

Reconstitution calamar géant
Reconstitution grandeur nature à la Grande galerie de l’Évolution du Muséum national d’Histoire naturelle à Paris

Les bras et le bec

Le calamar géant possède huit bras épais, munis de ventouses dentées de 5 centimètres de large. Une fois la proie saisie, elle est guidée depuis ses tentacules alimentaires, jusqu’à son bec pointu situé au milieu des bras. Elle est alors découpée en morceaux qui sont ensuite recoupés et broyés par la radula.

Les bras sont munis de ventouses sur toute leur longueur, tandis que les ventouses des tentacules d’alimentation sont concentrées à l’extrémité. Les tentacules peuvent s’étendre instantanément pour saisir une proie dans l’eau. Les bras maintiennent la proie pendant que le calmar se nourrit.

Langue ou radula calamar géant
Radula de calamar géant

La radula

La radula est un organe ressemblant à une langue et couvert de rangées de dents, qui se trouve à l’intérieur du bec du calmar. On parle d’un « ruban de dents ».

Radula du calamar géant
Radula de calamar géant © Clyde F. E. Roper

L’image ci-dessus, tirée d’une micrographie électronique à balayage, montre les minuscules dents qui recouvrent la surface de la radula, l’organe en forme de langue du calamar géant. Sept rangées de dents pointues aident à diriger de minuscules morceaux de nourriture dans l’œsophage du calmar (seules trois sont représentées ici). Comme l’œsophage traverse le cerveau avant d’atteindre l’estomac, les morceaux de nourriture doivent être petits.

Bec calamar géant
Bec de calamar géant © Smithsonian Institution

Le bec

Le bec brun foncé du calamar géant est entouré et maintenu par une masse de muscles blancs.

Œil calamar géant
Œil de calamar géant © Smithsonian Institution

Les yeux et la tête

La tête contient des yeux d’un diamètre d’une trentaine de centimètres, parmi les plus grands du règne animal, avec ceux du calamar colossal. Ces yeux énormes absorbent la lumière pour permettre au calamar d’apercevoir des proies dans l’obscurité.

Ces céphalopodes sont des prédateurs visuels. Leurs yeux détectent les différences de luminosité, forme, taille de leurs proies, ainsi que leurs mouvements et déplacements. Le calamar géant a des yeux placés de chaque côté de la tête. Il peut voir vers l’avant et l’arrière pour détecter les prédateurs, mais n’a pas la vision binoculaire nécessaire pour évaluer les distances.

Le cerveau complexe du calamar apparaît comme minuscule comparé à son corps. Il possède la forme d’un beignet. Étrangement, son œsophage passe par le « trou de beignet » (donut hole) qui se trouve au milieu.

La vidéo ci-dessous explique en 1 minute à quoi ressemble le cerveau d’un calamar géant et comment il a évolué pour développer des yeux gigantesques.

Le cerveau du calamar géant

Corps et entonnoir

La partie principale du corps, ou manteau contient tous les organes de base. Sur la face inférieure du corps se trouve l’entonnoir, un outil polyvalent étonnant. En pompant l’eau et d’autres fluides à travers l’entonnoir, le calamar l’utilise pour expirer, expulser les déchets, pondre des œufs, projeter de l’encre (chez certains calamars seulement, pas chez le calamar géant) et se déplacer dans l’eau par la propulsion du jet qu’il produit.

Comparaison taille calamar géant
Docteur Clyde Roper de la Smithsonian Institution se compare à la taille d’un calamar géant © Ingrid H. Roper

La taille du calamar géant

Les rapports sur la taille du calamar géant sont souvent exagérés, car il est extrêmement rare de trouver un calmar géant vivant. Or, les spécimens échoués ou retrouvés à la surface ne sont généralement pas intacts : leurs tentacules ou leurs bras se sont détachés ; ils ont été mangés en partie par d’autres animaux alors qu’ils flottaient dans l’océan ; lorsqu’ils s’échouent sur le rivage, ils peuvent être gonflés d’eau et paraître plus gros qu’ils ne le sont en réalité, etc.

Étant donné que les tentacules et les bras tombent ou peuvent être étirés, les scientifiques utilisent souvent la longueur du manteau comme étalon de mesure de la taille réelle d’un calamar géant. La plus grande longueur de manteau jamais enregistrée (jusqu’en 2018) est de 2,25 mètres.

La longueur entre l’extrémité de la nageoire supérieure et l’extrémité des bras dépasse rarement 5 mètres et la plus grande longueur totale (y compris les tentacules) d’un calamar géant jamais enregistrée est de 13 mètres.

Une nouvelle méthode pour déterminer la taille d’un calmar consiste à utiliser la taille du bec pour estimer la longueur totale du corps, un outil utile si l’on considère que les becs durs se retrouvent souvent dans l’estomac des cachalots.

Sur la base de cette nouvelle méthode, les scientifiques pensent que le calamar géant pourrait atteindre 20 mètres de long, ce qui le rendrait potentiellement plus grand que le calmar colossal, bien qu’aucun calmar de cette taille n’ait jamais été encore répertorié dans la réalité.

Calamar géant 9,2 mètres
Calamar géant de 9,2 mètres

La puissance du calamar géant est-elle proportionnelle à sa taille ?

Le calamar géant est-il proportionnellement aussi fort que ses congénères plus petits ? Si c’était le cas et qu’on le compare à son petit cousin le calamar de Humboldt (Dosidicus gigas, ou encornet géant ou diable des profondeurs), le calamar géant serait d’une puissance absolument inouïe !

Cependant, selon Clyde Roper, expert en calamars de la Smithsonian Institution : « Leur structure musculaire, leur densité et la composition de leurs fluides indiquent qu’ils sont loin d’être aussi forts. Cela n’en fait pas pour autant de faibles créatures, car ils possèdent des milliers de ventouses qui travaillent à l’unisson sur huit bras et deux tentacules, avec un manteau qui se contracte rapidement, pour les aider à capturer et à tuer leurs proies ».

Il suffit de constater des traces de blessures qu’ils laissent sur les requins blancs et cachalots qui souhaitent les intégrer à leur menu pour comprendre que la lutte est acharnée et que le calamar géant est un animal extrêmement puissant.

Découvrez la terrible lutte entre deux prédateurs imposants dans l’article Le calamar géant prédateur du requin blanc, ou le contraire ?
Femelle calamar géant
Femelle calamar géant © Don Hurlbert / Smithsonian Institution

La diversité des différents types de calamars et leur histoire

Les calamars existent dans une large gamme de tailles, du plus petit que votre pouce à l’énorme calamar géant.

Par ailleurs, le calamar géant n’est peut-être pas constitué d’une seule espèce, mais les opinions des scientifiques diffèrent à ce sujet. Certains chercheurs pensent qu’il existe jusqu’à huit espèces dans le genre Architeuthis (qui signifie « calamar en chef » en grec), chacune représentant un type différent de calamar géant. Tandis que d’autres pensent qu’il n’existe qu’un seul et unique Architeuthis qui nage dans tous les océans du monde.

Cependant, il est certain qu’Architeuthis a une abondance de parents plus ou moins éloignés. On estime à 500 le nombre d’espèces de calamars présentes dans l’océan, et presque toutes appartiennent au même ordre taxonomique que le calamar géant, appelé Oegopsina.

Certaines sont étonnamment petites, avec une longueur d’environ 2,5 centimètres. D’autres sont d’une taille impressionnante, notamment le calmar colossal (Mesonychoteuthis hamiltoni), qui atteint une taille comparable à celle du calamar géant.

Dosidicus gigas ou diable des profondeurs
Dosidicus gigas ou diable des profondeurs mesurant entre 10 et 12 mètres

Les calamars sont les cousins éloignés de nos escargots et limaces

Les diverses espèces de calamars sont étroitement liées aux escargots, aux palourdes et même aux limaces : ce sont tous des mollusques qui se définissent par leur corps mou. Certains de ces corps sont enveloppés dans des coquilles dures, comme les palourdes et les escargots, mais pas les calamars ou les limaces.

Calamar porcelet
Calamar porcelet de moins de 15 centimètres

L’âge canonique du calamar : 500 millions d’années

Le calamar géant appartient à un groupe de mollusques particulièrement prospère, les céphalopodes. Ils existent depuis environ 500 millions d’années. Certains ancêtres des calamars actuels avaient une coquille, comme les ammonites qui régnaient il y a entre 65 à 400 millions d’années.

Parmi ceux qui existent encore, un petit groupe – les nautiles – possède une coquille externe. L’autre groupe – qui comprend les calamars, seiches et pieuvres – n’en possède pas. En revanche, les calamars et les seiches possèdent un support interne en chitine, semblable à une colonne vertébrale.

 Coquille ou pas, tous les céphalopodes ont un cerveau bien développé et sont très actifs, se propulsant par jet dans l’océan. La plupart possèdent des sacs d’encre et beaucoup peuvent changer la couleur et la texture de leur peau en un clin d’œil.

Dépouille calamar géant
© Mark Norman

Écologie et comportement du calamar géant

Carte distribution calamar géant
Carte de la population du calamar géant

La distribution du calamar géant

On pense que le calamar géant nage dans les océans du monde entier, comme le montre la carte ci-dessus.

Cependant, on les trouve rarement dans les zones tropicales et polaires. Ils s’échouent couramment sur les côtes de la Nouvelle-Zélande et des îles du Pacifique, font de fréquentes apparitions sur les côtés est et ouest de l’Atlantique Nord, et dans l’Atlantique Sud, le long de la côte sud de l’Afrique.

« Cette répartition suggère qu’ils préfèrent les pentes continentales et insulaires », déclare le Dr Clyde Roper.

Le calamar géant vit dans des profondeurs dépassant 1 000 mètres.

Présentation du calamar géant

Découvrez la vidéo d’un plongeur japonais filmant en janvier 2023 son stupéfiant face à face avec un calamar géant au Japon.

La locomotion

Les déplacements lents ou sur de courtes distances sont accomplis par le calamar géant en battant ses petites nageoires situées à l’arrière du manteau, utilisées pour la locomotion. Les impulsions douces et rythmiques de l’eau poussée hors de la cavité du manteau à travers l’entonnoir propulsent le céphalopode dans l’eau.

 Le calamar géant peut également se déplacer rapidement en dilatant la cavité de son manteau pour la remplir d’eau, puis en contractant les muscles pour projeter l’eau à travers l’entonnoir. Il peut ainsi se déplacer sur de grandes distances dans les océans, ainsi que verticalement dans la colonne d’eau.

Les calmars géants respirent à l’aide de deux grandes branchies qui reposent à l’intérieur de leur cavité palléale.

Longévité calamar géant

Le cycle de vie

Combien de temps faut-il au calamar géant pour devenir si grand ? Contrairement aux mammifères et à de nombreuses espèces de poissons, les céphalopodes grandissent très vite et meurent après une courte vie.

Les statolithes représentent une petite masse minéralisée qui aide les calmars à trouver leur équilibre. Ils s’accumulent et sont considérés comme des anneaux de croissance qui peuvent être utilisés pour mesurer l’âge.

Ces statolithes suggèrent que le calamar géant ne vit pas plus de cinq ans, ce qui signifie qu’il doit grandir incroyablement vite pour atteindre plus de 10 mètres en quelques années seulement !

Pour se développer à un tel rythme, le calamar géant doit vivre dans des zones de l’océan où la nourriture est abondante et lui fournit suffisamment d’énergie.

Embryon calamar géant
Photographie rapprochée d’un embryon de calamar flèche © Clyde F.E. Roper

Reproduction

Plus petit que la tête d’une épingle, cet embryon de calmar flèche (Doryteuthis plei) ressemble à un adulte miniature et est presque prêt à éclore. Selon l’espèce de calamar, le développement d’un œuf fécondé jusqu’à devenir une larve presque éclose peut prendre une ou plusieurs semaines.

On pense que le calamar géant vit environ cinq ans et qu’il ne se reproduit qu’une seule fois pendant cette période. Quelle pression ! Les calmars géants mâles n’utilisent pas de bras modifié (hectocotyle) pour transférer le sperme, comme la plupart des calamars. Au lieu de cela, le spermatophore (sac de sperme) est expulsé par un pénis qui dépasse de l’entonnoir et peut être aussi long que le manteau de l’animal, allant jusqu’à 2 mètres. Une fois que le mâle a trouvé une femelle – on ne sait pas si c’est par hasard ou en suivant un signal chimique – le mâle injecte les paquets de sperme directement dans les bras de la femelle.

À partir de là, le reste de l’histoire n’est qu’une hypothèse. Les spermatozoïdes pourraient voyager à travers les bras de la femelle pour fertiliser les œufs à l’intérieur. Toutefois, les chercheurs pensent que le tir de spermatophores dans les bras déclenche la libération d’œufs liés par de la gelée dans les ovaires de la femelle, qu’elle tient dans ses bras. Les spermatozoïdes détectent alors la proximité des œufs et migrent dans cette direction pour les fertiliser.

Les femelles libèrent alors dans l’eau des millions d’œufs fécondés, minuscules et transparents, sous forme d’un amas gélatineux. La plupart sont rapidement happés par d’autres animaux marins qui s’en nourrissent. Quelques-uns survivent et, en quelques années, deviennent des prédateurs marins géants.

Le petit du calamar géant ne mesure que 1 à 4 millimètres de long lorsqu’il éclot de l’œuf de sa mère. Il se nourrit dans la partie supérieure de l’océan à des profondeurs d’environ 200 mètres, avant de descendre plus profondément dans l’océan lorsqu’il devient adulte.

Hoki ou grenadier bleu
Hoki ou grenadier bleu

L’alimentation du calamar géant

Il n’est pas facile de chasser dans les profondeurs de l’océan, mais ces mollusques se sont adaptés à leur environnement. Outre leurs yeux gigantesques qui les aident à absorber le plus de lumière possible pour apercevoir leurs proies, ils possèdent également de longs tentacules pour se nourrir.

Ces tentacules mesurent plus de deux fois la longueur de leur corps. Le calamar géant peut les déployer sur de longues distances comme un filet. Cela lui permet d’attaquer de loin, sans être repéré par sa proie, dans l’obscurité des profondeurs marines.

Hoplostèthe orange
Hoplostèthe orange

Le régime alimentaire du calamar géant

 Bien que les scientifiques n’aient pas été témoins de l’alimentation d’un calamar géant, ils ont ouvert l’estomac de calamars échoués sur des plages pour étudier leur régime alimentaire.

Il en ressort que le calamar géant mange principalement des poissons d’eau profonde et d’autres calamars, y compris d’autres calamars géants. Il est probable qu’ils attaquent les bancs de poissons par le bas, remontant rapidement dans les eaux moins profondes pour attraper leur repas avant de se retirer dans des profondeurs plus sûres, à l’abri des prédateurs.

Le grenadier bleu (Macruronus novaezelandiae) ou hoki – un poisson des profondeurs en forme de torpille – appartient au régime du calamar géant. Mesurant entre 60 et 120 centimètres de long, il vit entre 200 et 1 000 mètres de profondeur.

L’hoplostète orange (Hoplostethus atlanticus) fait aussi partie du menu du calamar géant. Il s’agit d’un poisson vivant entre 900 et 1 800 mètres de profondeur, mesurant au maximum 75 centimètres pour 7 kilos. S’il ne croise pas la route du calamar géant ou d’un autre prédateur, sa longévité est estimée à 150 ans !

Une fois la proie attrapée par les ventouses et les dents des tentacules d’alimentation, le calamar géant la retient et l’amène vers son bec avec ses huit bras. Le bec réduit la nourriture en petits morceaux, et la radula, son organe en forme de langue couvert de dents, la broie davantage. La nourriture descend ensuite dans l’œsophage qui traverse le cerveau du calmar, pour atteindre l’estomac.

Calamar géant appâté
Calamar géant appâté avec un petit calamar © Tsunemi Kubodera

La lutte entre calamars géants

Les calamars se mangent entre eux, sans faire la distinction de taille et espèce.

La photo ci-dessus montre un calamar géant appâté par un calamar plus petit.

Par ailleurs, l’observation d’un calamar géant échoué sur le rivage a montré que deux de ses tentacules avaient été arrachés de leur base. De grandes marques de succion couvraient le manteau, suggérant qu’il s’était fait attaquer par un autre calamar géant.

Calamar attaqué par cachalot
Lutte entre le calamar géant et le cachalot

Les prédateurs du calamar géant

L’une des hypothèses expliquant comment le calamar géant a évolué pour devenir si énorme est que sa taille gigantesque lui laisse peu de prédateurs dans les eaux profondes. Cependant, ces prédateurs existent toujours, notamment le cachalot. Les scientifiques ont déjà retrouvé des becs de calamar géant, ainsi que d’autres morceaux non digérés de l’animal dans l’estomac de cachalots.

De plus, des cachalots échoués sur la plage ont été retrouvés avec des marques de succion sur la peau, des cicatrices de combat si grandes que seul un calmar géant aurait pu causer.

Cicatrices succion calamar géant sur cachalot
Cicatrices circulaires d’une ventouse de calamar géant sur la peau d’un cachalot – archives de 1916 © Smithsonian Institution

Le requin blanc fait également partie des prédateurs du calamar géant.

Qui gagne dans ces batailles ? Il est difficile de le savoir, car ces duels n’ont jamais été observés, mais il est fort probable que les cachalots en sortent le plus souvent vainqueurs. Pour le requin blanc, les scientifiques pensent que la bataille est plus dure pour le squale. Il peut sortir vainqueur de la bataille, mais doit souvent abandonner.

En revanche, les échantillons d’estomacs de calamar géants n’ont jamais recelé de parties reconnaissables de cachalots ou de requin blanc.

Bientôt de nouvelles images !

Les scientifiques travaillent en permanence pour mettre au point des caméras capables de filmer dans les profondeurs océaniques. Ils espèrent ainsi capturer des images de ce fantastique calamar géant vivant, en action… À suivre…

Découvrez deux autres mollusques exceptionnels en consultant les articles Calamar à longs bras (Magnapinna) champion de profondeur de plongée et Calmar colossal – Mesonychoteuthis hamiltoni.

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