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Tilikum

« Tilikum, le crépuscule des orques » de Christine Ringuet

Tilikum, le crépuscule des orques est un livre écrit par Christine Ringuet et paru le 9 décembre 2021. Il raconte de façon subjective, à la première personne, l’histoire de cette orque qui passa 33 ans de sa vie en captivité, avant de mourir sans avoir jamais revu l’océan.

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© Julie Girbas

Tilikum couverture

L’histoire de Tilikum, l’orque malheureusement célèbre

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Tilikum, il s’agit d’une orque devenue le symbole de la souffrance endurée par les cétacés dans les parcs aquatiques.

Tilikum était une orque mâle, capturée vers l’âge de 2 ans, au large de l’Islande en 1983. 2 ans pour un épaulard, c’est l’enfance. Il mourut le 6 janvier 2017, à l’âge de 36 ans. Dans leur milieu naturel, les orques mâles vivent au moins jusqu’à 50 ans, parfois jusqu’à 70 ans, tandis que les femelles jouissent d’une longévité supérieure, atteignant 90 ans, voire plus.

Les orques vivent toute leur vie au sein de leur famille, menée par la matriarche. Les mâles ne s’éloignent du pod que le temps de se reproduire, avant de revenir aux côtés de leurs mère, grand-mère, frères et sœurs, cousins, cousines… Tilikum a passé sa vie avec des étrangers ou seul dans son minuscule bassin…

L’histoire de Tilikum

Tilikum, surnommé l’orque tueuse

Tilikum fut surnommé l’orque tueuse, car il tua trois personnes au cours de sa vie carcérale. En anglais, l’orque se dit « killer whale », littéralement la baleine tueuse. Mais ce qualificatif vaut pour les proies de l’orque, pas pour l’humain.

Jamais dans l’histoire il n’a été répertorié d’attaque mortelle d’une orque sur un homme. Et pourtant, les orques transientes s’attaquent à tous les animaux pour se sustenter. Elles peuvent même tuer le plus grand animal de la planète, la baleine bleue. Toutefois, jamais les épaulards n’ont croqué un homme, même par erreur, comme le font parfois les requins avec les surfeurs, les confondant avec une petite proie comme une otarie.

C’est bien la captivité qui rend fou et Tilikum l’endura pendant 33 ans !

Le documentaire Blackfish

Le documentaire Blackfish, présenté au cours du festival du film de Sundance 2013, puis sorti en salles, est en grande partie centré sur la vie de l’orque Tilikum, devenu star malgré lui.

Le film démontre les monstruosités de la captivité des cétacés, en s’appuyant sur la vie malheureuse de Tilikum.

Blackfish, l’orque tueuse, documentaire de 1 h 23’

Tilikum, le crépuscule des orques

Les raisons qui m’ont poussé à écrire ce livre… Tilikum m’a prise par la nageoire sans que je n’aie eu l’impression d’avoir le choix. Je devais écrire son histoire. Il y avait eu Blackfish bien sûr, mais Blackfish parle de ce qu’a fait Tilikum, des méfaits de la captivité… C’est un documentaire extraordinaire mais ce que je voulais moi, c’est écrire l’histoire de Tilikum, toute son histoire et faire découvrir l’être merveilleux qu’il était, et ne pas le réduire à trois morts. Christine Ringuet.

Tilikum, le crépuscule des orques est écrit à la première personne du singulier, permettant à son lecteur de se glisser dans la peau de l’orque et de ressentir ses émotions. L’orque est un animal remarquablement sociable, sa famille est au centre de sa vie. Le livre, plaidoyer en faveur de la liberté pour les cétacés, dénonce les traitements infligés à des animaux qui n’ont rien à faire dans le monde des hommes. Ils sont contraints de travailler sans relâche pour enrichir les parcs aquatiques et réjouir des foules inconscientes de l’envers du décor.

Le récit de Tilikum, le crépuscule des orques nous permet de suivre la vie chaotique de l’orque qui subira des transferts d’aquarium, la compagnie houleuse de ses congénères, le narcissisme des soigneurs plus préoccupés par leur petite personne que par le bien-être des animaux, la solitude… Ses sentiments sont disséqués, nous poussant à nous identifier.

Le travail de documentation effectué en amont donne d’autant plus de crédibilité au récit et nous fait découvrir l’envers du décor des parcs aquatiques.

Un index à la fin du livre récapitule les orques mortes en captivité et celles qui sont toujours prisonnières des parcs aquatiques.

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Un livre à offrir au plus grand nombre

Tilikum apporte sa pierre à l’édifice de la défense animale et est à mettre entre toutes les mains. Ceux qui s’intéressent à la vie animale connaissent déjà les méfaits de la captivité et évitent ces lieux abominables dans lesquels les orques se meurent, ainsi que tous les autres animaux retenus captifs et dont la liste est longue.

Tilikum, le crépuscule des orques devrait être offert à toutes les personnes qui fréquentent les parcs d’attractions et parcs aquatiques, bien souvent en compagnie de leurs enfants. Le livre leur fera prendre conscience de la cruauté de la captivité. Ils ne pourront plus dire « mais ils ont l’air heureux, ils ont l’air de sourire tout le temps ». Oui, ils ont l’air, seulement l’air…

Plutôt que d’attendre que des lois fassent définitivement fermer ces parcs, la lecture de Tilikum, le crépuscule des orques peut faire accélérer le processus en dissuadant les clients des parcs.

Si la source de revenus est tarie, alors les promoteurs des parcs reverront leur copie. Peut-être s’intéresseront-ils aux dauphins piscines ! Une technologie bluffante qui réjouit les spectateurs, sans qu’aucun animal ne demeure enfermé.

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Découvrez la technologie qui pourrait accélérer la fin de la captivité pour les cétacés dans l’article Nager avec les dauphins, oui… mais un robot piscine dauphin !
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© Julie Girbas

 

Tilikum couverture

Du même auteur :

  • Eleanor, sous x, Phénix d’Azur Édition.
  • La constellation des Elefes, Phenix d’Azur Édition.
  • Le recueil du Colibri, autoédition.
  • À paraître en 2022: Nootka ou le secret de Luna (sur l’histoire de Luna, l’orque de Colombie-Britannique).

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