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Une baleine à Montreal
Mise à jour de l’article le 11 juin 2020
Fin tragique de la baleine de Montreal
Un cadavre de baleine a été retrouvé flottant à proximité de Varennes, en Montérégie. Tous les indices laissent à penser qu’il s’agit du rorqual à bosse repéré au large de Montréal et qui errait dans sa région depuis deux semaines. Une autopsie devrait le confirmer et déterminer les causes de sa mort.
Voici tous les détails sur cette vidéo qui résume son périple :
Le 26 mai 2020, l’équipe d’intervention du Réseau Québécois d’Urgences pour les Mammifères Marins (RQUMM) a été appelée pour une première : une baleine à Montreal, et pas n’importe quelle baleine, une baleine à bosse !
L’appel d’un pêcheur éberlué
L’appel au RQUMM a été passé par un pêcheur dans l’après-midi, alors qu’il naviguait dans l’estuaire fluvial qui va de Québec à Montréal. L’observation d’un rorqual à bosse aussi loin est une première. Il arrive fréquemment que des bélugas ou des petits rorquals s’aventurent dans ces eaux, mais jamais un animal de cette taille n’avait été vu dans le port de la ville. La baleine à bosse peut mesurer jusqu’à 17 mètres et peser jusqu’à 40 tonnes !
L’animal est depuis suivi par le RQUMM qui veut s’assurer que d’autres bateaux ne l’approchent pas, afin de ne pas risquer une collision et pour éviter de le stresser. Ils veulent aussi vérifier qu’il retrouve le chemin de l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent qui lui permettra de regagner l’océan.
Les dangers d’une baleine en eau douce
Le rorqual à bosse a été observé depuis à divers endroits, signalés par les points bleus sur la carte. On l’a vu effectuer des sauts devant le quai de Portneuf, mais aussi au large de Deschaillons-sur-Saint-Laurent et Saint-Pierre-les-Becquets. Le 28 mai, il se trouvait à la mi-journée près de Bécancour et plus tard autour du pont Laviolette, à Trois-Rivières. Le lendemain, il a été vu du côté de Lanoraie.
L’animal est sous surveillance. À court terme, l’eau douce ne représente pas un problème, mais ça peut le devenir s’il s’attarde trop. Il risque de développer des problèmes de peau, mais surtout de se déshydrater. Le plus gros danger pour l’instant est de nager dans un endroit si fréquenté par une navigation dense, à la fois commerciale et de plaisance.
Pour l’instant, tout va bien et il n’a été constaté aucune blessure. La recommandation habituelle de ne pas s’approcher à moins de 100 mètres comme le prévoit le Règlement sur les mammifères marins de la Loi sur les pêches du Canada est repoussée à 200 mètres dans ce lieu à haut risque pour la sécurité de l’animal.
La baleine Montreal inconnue au bataillon
Les baleines de la région sont répertoriées par la MICS (Mingan Island Cetacean Study), la Station de recherche des îles Mingan, mais pour l’instant cette exploratrice n’a pas été reconnue dans le catalogue de photo-identification.
La raison de sa venue est inconnue. Elle peut avoir suivi des proies ou au contraire avoir fui des prédateurs, comme une famille d’orques transients. Elle peut aussi avoir été désorientée pour une raison inconnue.
Pour l’instant, elle se promène librement, respire normalement et suit un comportement tout à fait normal, enchaînant les plongées, remontées à la surface et sauts.
En attendant un retour dans l’océan
Pour l’instant, l’équipe du Réseau Québécois d’Urgences pour les Mammifères Marins reste en observation et ne souhaite pas intervenir. Elle espère que le rorqual à bosse retrouvera naturellement le chemin de l’océan.
En revanche, s’il venait à s’engager dans un couloir trop exigu pour lui, l’équipe pourrait monter une opération de sauvetage. Il s’agirait de l’effaroucher pour l’empêcher de suivre une impasse et de le pousser vers une route plus adéquate. Il lui faut tout de même parcourir près de 400 kilomètres avant de retrouver son habitat naturel.
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